Bolivie 2005

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18 Juillet

Bien arrivés. 3 degrés en descente d'avion à Buenos Aires contre 35 à Marseille, va falloir s'adapter avec le mate et les feuilles de coca. Demain on se barre pour la frontiera (20h de bus), d'ici là on va errer dans la Boca, chère a Hugo Pratt.

23 Juillet 

Juste un ch´tit message pour rassurer tout le monde. Tutti va bene mais on est un peu crevés par les heures de bus bouffées et un mauvais plan qui nous a fait attendre de 4h à 6h du mat, transi de froid au poste frontière. On a même du demander aux flics boliviens de squatter leur local... Là on est dans les canyons de Tupiza sur les traces de Butch Kasidy et le Kid. 

25, Juillet

L'ambiance FarWest à Tupiza rappelle celle de Real de Catorce au Mexique. Voici enfin le 1er épisode de ces carnets de voyage. Il faudra attendre au moins une semaine pour le prochain vu que demain on se barre pour Uyuni, porte des déserts de sel. So, pas d'inquiétude si on ne donne pas de nouvelles jusqu'à notre arrivée à La Paz.

Le voyage commence en fait la veille du départ avec les concerts du Tayssot-Gay sur le Frioul, d'abord avec le viscéral et obsessionnel "On croit qu'on en est sorti" puis son duo avec Khaled Al Jaramani,  joueur de Oud syrien, envoûtant. L'arrivée à Buenos Aires à 7h du mat' remet les pendules à l'heure : on est en hiver, il fait 3 degrés. Habitués au 35 de Marseille, le choc est rude.
A peine arrivés, on trace à la gare routière, histoire de réserver nos billets pour nos 20h de bus direction Salta dans le nord du pays. 

Ca nous laisse une journée pour se balader dans la ville. Ils ont plein de parcs avec un métier en plein essor : promeneur de chiens. Tu vois des mecs qui baladent leur dizaine de chiens, des parcs pour chiens,.. Ici un terrain de sports s'appelle un "Campo de Deportes" et y a des barbelés autour, ça aurait fait rire Desproges...  Bon on a pas mal marché, se réservant tout de même la Bocca pour une journée au retour. On a trouvé un local artisanal occupé avec des annonces de concerts punkoîdes, avant d'embarquer dans l'avion, ca peut le faire ! Le soir je bouffe le plus gros steak de ma vie, même ceux des Pennes Mirabeau semblent minuscules à côté c'est dire ! 

Départ pour Salta le lendemain, 20h de bus et des paysages assez moches. C'est dans ces moments là que je remercie Peggy pour "Le Pingouin" le polar géorgien qu'elle m'a offert. On débarque à Salta le lendemain matin, on chope une auberge de jeunesse pleines de Français (adresse Routard) et on vadrouille en ville. Architecture coloniale avec sa place centrale, ch'tite ballade sur la colline qui surplombe la ville puis je sais plus combien de marche pour trouver ce putain de marché artisanal aux confins de la ville. 

Le lendemain les choses sérieuses commencent. Levés à l'aube pour traverser des paysages hallucinants. Le bus part pour le nord via Jujuy (essayez de le prononcer à l'espagnole !), des montagnes nous entourent. Les teintes sont inhabituelles, gris, vert, des strates magnifiques. Ca y est on est ans les Andes. On arrive au village de Purmamarca où les palettes des couleurs s'enrichissent de rouge. Grosse baffe, c'est magique, cela s'appelle la Montagne aux Septs Couleurs. On continue vers le nord, en traversant toujours ces montagnes bloquantes. On arrive à Tulcara, où on visite la reconstitution d'une forteresse Inca. Ca y est, les cactus apparaissent. Direction Humahuaca, village andin à l'architecture coloniale. On reprend le bus à 22h pour arriver à 4h du mat' à la frontière bolivienne, Villarzon. Il caille sa race, on est crevé et le poste frontière est fermé... Finalement on gratte de pouvoir squatter le hall de la police bolivienne (bon ok j'ai honte....). 6h du mat, on fait tamponner les passeports, il caille toujours sa race, on va choper un billet pour Tupiza. 

L'ambiance bordélique à la gare routière me rappelle celles du Guatemala et du Mexique, tu te fais interpeller de toutes part. On y squatte deux heures avant le départ. Ca fait retomber la fatigue et les nerfs et on apprécie finalement l'endroit plein de vie.On s'tape deux heures de bus dans des paysages tout aussi bloquant. Pour ceux à qui les Andes n'évoquent que les lamas et les ponchos, on est là dans le farwest, c'est d'ailleurs là qu'auraient fini tragiquement Butch Kassidy et le Kid. Le bus a encore moins d'amortisseurs que ceux du Guatemala, raaah putaing, mal au cul ! Tupiza est une ch´tite ville des plus agréable. Déjà le cadre est hallucinant, au milieu de montagnes rouges. Et tout autour des canyons. On y reste trois jours, y fait pas mal de ballades dans les canyons même qu'une fois on a du reculer à cause d'une tempête de sable. Bien évidement j'ai fait mon caprice de faire du cheval et forcement du cheval dans des canyons de sa race (avec les cactus, ca fait encore plus western le cactus, mais bon il manquait le buisson qui vole...) ca le fait. Truc rigolo, cette ville est pleines de cybercafés. Et d´hab' ca veut dire touristes partout. Ben pas vraiment, c'est en fait plein d'ados qui se gavent sur des jeux en réseau et MSN. 
Demain on quitte Tupiza pour Uyuni et le désert de sel. C'est l'endroit le plus froid de Bolivie... On a fait des réserves de maté (boisson énergétique locale, des herbes sur lequel tu verse de l'eau chaude) et des feuilles de coca. Vu qu'on va dépasser les 3500m, faut bien ca pour lutter contre le mal de l'altitude. 


1er Août

Ca y est nous sommes à La Paz,capitale de la Bolivie, depuis jeudi. Là je viens de faire ma déclaration Assedic via le bidulnet et c'est toujours fort amusant...

Nous partons donc lundi matin en direction de Uyuni, portes du désert de sel, le Salar. Et finalement, ça ne sera pas 11h de bus mais 5h de jeep, dans des décors fabuleux (ouais je sais, je me répète mais bon on est pas en Bolivie par hasard aussi). On voit nos premiers lamas. On sympathise avec Julien, un lyonnais et un mineur du coin. Ce mineur, comme un campesino de Tupiza, nous explique que nous, étrangers, connaissons mieux son pays que lui qui n'a pas une thune pour voyager. On reprend contact avec la réalité. Julien lui fait voir les photos de son numérique et on lui file une carte postale de Marseille que j'avais acheté pour filer lors de diverses rencontres. On passe par Atocha, ville minière perdue au milieu des montagnes.
Dans la jeep, des hollandais se plaignent du confort et se demandent pourquoi il n'y a pas d'autoroute... Nous, on reste scotchés aux paysages. 

On arrive à Uyuni. Perdue au milieu de rien. Les rues semblent n'avoir pas de fin et se jettent dans l'horizon. De suite alpaguer par des démarcheurs pour un hôtel, un séjour dans le Salar. On dit qu'on a réservé (et même là, on nous dit d'annuler, que c'est mieux leur agence, on s'croirait à Noailles !). Et on se pointe à une agence labellisée Lonely pour s'y inscrire avec Julien. Bon plan on est que 3 dans la jeep alors qu'ailleurs les gens s'entassent à 7.

Alors le Salar c'est un désert de sel de 13000km2, vestige d'une mer présente il y a quelques
millénaires. Un étendu blanche jusqu´à l´horizon. Mais pas un pinguin en vue. Malheureusement pas de reflet dans le sel comme c'est le cas en janvier-mars. Mais y a suffisamment de quoi halluciner ! Je vous laisse avec les photos, ca m´permet de ne pas faire travailler mon vocabulaire. Au milieu du désert de sable, une île pleine de Cactus, l'Isla de los Pescadores, encore une occasion de bloquer même si les jeep déposent des hordes de touristes. On arrive à trouver des marges de calme, voire de méditation. Malheureusement Julien est malade et on l'abandonnera comme une merde au milieu du désert (en fait il rentre avec une autre jeep lors d'une étape).On repart et Wilson, notre chauffeur-guide-cuisinier (ouais, ça fait un peu colonialiste comme ça mais on a pas trop le choix... Impossible de louer une bagnole seuls. Et bon, c'est mieux que de bosser dans les mines de Potosi.), donc Wilson, nous propose de stopper la bagnole au milieu du désert et de nous laisser balader. Et là on est vraiment seul. Le panard, la tranquillité. On est presque aussi seul qu'un jour de gréve déclenché par la CNT...On repart vers la côte opposée du désert où on va passer la nuit dans un refuge tenu par deux vieilles peu avenantes aux premiers abords mais finalement très sympa. La montagne qui surplombe l’île me rappelle l'Ecosse. Bon ok, les lamas ont pas des gueules de blacks sheeps...
Après bouffer, on se barre dans le désert pour assister au coucher de soleil. Magique...
Le lendemain petite rando sur la montagne, avec au programme une grotte avec des momies datant de ouf y a longtemps, on repart tranquillement, Wilson nous propose même une pause au milieu du désert, histoire de se faire un shoot de sérénité avant la Ville.

On rentre à Uyuni et regalère, une nuit de bus jusqu’à La Paz dans un froid terrible, les fenêtres n'étant absolument pas étanches !Allez zou, demain c'est notre dernier jour à La Paz, j'essaierais de choper le temps de vous retranscrire le bruit, les bousculades, les pentes, les pickpockets (ouais, j'ai été eu...) de cette ville pas facile mais très prenante.

2 Août

Dernier jour à La Paz et en plus on est déjà à la moitié du séjour.Alors La Paz, c'est un canyon à 4000m d'altitude, avec des constructions du haut jusqu'en bas. Donc ça monte tout le temps (ça descend aussi mais on s'en rend moins compte...).
C'est pas une ville facile. Beaucoup de bruit, de la pollution (flagrant quand on arrive du désert de sel), des bagnoles et minibus qui se foutent qu'un piéton s'est fragile, y a pas de jolie monuments, etc... Mais bon à tout ça, en bon marseillais, on peut s'adapter. Y a des marchés partout (sauf dans les quartiers riches), avec des étals dans tous les sens, pleins de couleurs, pleins d'odeurs et pleins de bruits. Ca va du marché de bouffe en passant par les fringues, les
meubles, les casseroles, etc.. Et celui de la Sorcellerie avec ses fœtus de lamas à enterrer sous sa maison quand on aménage, des statuettes porte-bonheurs, notamment celle de la Pacha Mama, la Terre-Mère (ouais y a une Vierge Noire dans le coin, on y va demain), des offrandes à faire. On y a fait des courses, on devrait être verni jusqu'à la 15 générations. Sauf que j'ai oublié celui du "Dinero" et hop, le lendemain un habile pickpocket me subtilise de l'équivalent de 50 euros (une bonne grosse somme ici). On rassure toute le monde, pas la peine de nous
envoyer des chèque, on va s'en sortir ! J'espère au moins que le mec boira un coup à ma santé !

On a visité le Musée ethnologique faisant ressortir la diversité du pays (on ne pourra aller partout malheureusement, un mois c'est court) et celui de la coca. Il est bien illustré que d'une feuille utilisée pour des raisons spirituelles (communication avec láu-delà)et géographiques (adaptation à l'altitude), l'homme blanc en a fait une drogue "capitaliste", utilisée d'abord pour améliorer le rendement des esclaves dans les mines. Détail rigolo, l'Eglise catholique la condamnera d'abord comme substance diabolique avant de l'autoriser sous pression de la
Royauté espagnole qui voulait accroître le profit des mines d'argent de Potosi....

On a un peu baladé dans les alentours, ce qui permet d'voir des vues magnifiques du haut du canyon. Désolé Alex mais lors de la ballade à la Vallée de la Lune on a pas chopé de San Pedro, qui pousse là-bas... Pas de bon shaman dans le coin. On a fait Tiwanaku, site pré-inca avec sa fameuse porte du soleil.Le marché d'El Alto est des plus impressionnant. Des kilomètres ´d'étals en tous genres qui font passer celui des Puces de Marseille pour une supérette de la Bédoule ((c) Sophie). El Alto, foyer de la contestation sociale mais malheureusement pas de rencontres malgré les contacts CNT. On est resté pas assez longtemps. Pas de concerts punks non plus, pas d'affiches ni rien.

Les minibus pour se déplacer c'est le top. Tu les hèles n'importe où par rapport aux destinations inscrites sur le pare-brise: ensuite faut avoir confiance au genre humain parce que le chauffeur LaPazien il est un peu malade. Mais ça t'évite des côtes de sa race.On a surtout pas mal baladé dans cette ville attachante et pas évidente. On s'en barre demain pour
la Isla del Sol. On ne donnera pas de nouvelles avant ce week-end lorsqu'on sera de retour dans une ville, Sucre ou Potosi. Allez zou, on va vous laisser, on retourne dans un bar bien sympa, tenu par une tchèque bien sympathique qui vit ici depuis 20 ans. Pas trop couleur locale mais d'un état autoritaire a l'autre, on se comprend !!!

7 Août

So, on se barre donc de La Paz pour le lac Titicaca (le lieu géographique préféré des enfants francais) et plus précisément l'Isla del Sol au milieu du lac. Origine du Soleil et de leur civilisation pour les Incas. Et lieu hautement touristique... On débarque par bateaux entiers de touristes. Mais heureusement la maîtrise de l'espagnol de Sophie nous évite les tarifs "gringos". C'est déprimant, on dirait le Club Med. Mais heureusement la plupart sont la pour siroter depuis les terrasses des hôtels et des que tu vas marcher un peu, c'est plus calme. Et en effet, lors de
notre, épuisante, journée de rando on ne croisera pas grand monde. A première vu, on peut se demander pourquoi cette île a fasciné les Incas. Certes, c'est carrément joli, y a même des criques dignes de la Corse. Mais rien d'extraordinaire. En fait, c'est surtout sa position. On dirait un monde fini autour de l’île avec les chaines de montages qui entourent le lac. C'est une impression étrange. On a l'impression d´être au centre d'un monde. 

On reste deux jours sur place et on repart pour La Paz, non sans avoir fait une étape par notre restau préféré de Copacabana (sur la rive de Titicaca) pour y déguster une délicieuse Trucha Entera. Au fait, c'est rigolo, a un moment on traverse un morceau du lac et même le bus prend une barque.Passage éclair par La Paz, direction Sucre, la ville culturo-universitaro-bourgoise de Bolivie. On s'y prend la fête nationale dans la gueule avec paralysie totale mais c'est rigolo, tout le monde défile des militaires, aux scouts en passant par des comités de sans-toits.
On découvrira un musée-coopérative de tisseuses assez extraordinaire dans la démarche et dans leur boulot. Coopérative cogérée par les syndicats paysans et une asso de développement afin de faire perdurer l'arts du tissage des ethnies locales mais sans les figer, les motifs s'enrichissant d'apport nouveaux. Pas mal de thèmes autours du monde souterrains et de créatures surnaturelles. Fascinant. On ramène quelques exemplaires et j'ai chopé des bouquins militants sur la privatisation des hydrocarbures et le syndicalisme bolivien. Reste plus qu'a trouver des traducteurs au sein de la CNT.On part demain pour Tajira, au Sud du pays, histoire de randonner un peu avant de rentrer en Argentine puis à Marseille (ouing).

13, Août


Regresso à Buenos Aires. On prend l'avion dans deux jours, pas glop...On quittait donc Sucre pour Tajira, notre dernière étape dans le sud de la Bolivie. Départ 15h de Sucre, pour du 8h du mat'. Encore une nuit froide à pas beaucoup dormir dans l'bus.Finalement l'Amérique latine, c'est quand même une grosse histoire de bus en voyage. De ceux du Guatemala, des vieux school bus US magnifiquement peints où tu t'entasses á 4 dans les fauteuils pour deux sur des routes plus chaotiques, aux dizaines d´heures dans les bus mexicains avec des films de daube pour traverser le pays, aux bus boliviens aux fenêtres mal isolézs où tu te gèles sans couverture. Mais chaque fois des ambiances á vivre (sinon tu peux payer plus chers pour les bus touristiques) et des super paysages.

Finalement on arrive à Tajira, bien crevés. Le temps est couvert et on débarque dans une pension de famille lugubre, où dégun souris... Tajira blues, ca nous fout pas la pêche, on est crevé, on fait une sieste. L'après-midi est assez longue vu que Tajira c'est moche, c'est surtout un lieu de rando et avec ce temps nada... On traîne la journée entre un minuscule musée et un café. Ca nous permet de finir nos bouquins, en vrac le Pinguin (polar ukrainien d'ambiance
, três bien), la Stratégie Ender (SF vraiement pas mal), la Parabole du tueur (polar, pas encore fini pour moi) et Lea Chroniques Crépusculaires (Fantasy française à l'univers riche et original mais histoire pas top. Surement qqchose à entirer en Jeu de rôle). Le soir on chope un restau qui nous remonte le moral, bonne bouffe copieuse et on teste le pinard de Tajira (c'est, là région vinicole).On bout d'une bouteille et quelques, ca va mieux.
Le lendemain, on appréhende un peu le temps mais il fait beau. C'est parti pour une journée de balades prêt de cascades. On sympathise avec une chienne qu'on apppelle Guapita. On retourne s'enquiller bonne bouffe et pinard le soir avant de prendre le bus pour Salta, au nord de l'Argentine.On arrive vers les 2h du mat' à Barjero, au Poste frontière et là on repense
avec angoisse au passage précedent. Va-t-il falloir attendre 6h du mat l'ouverture du Migracion dans le froid ? Heureusement cette fois c'est prévu et on peut dormir dans le bus jusqu'à 6h. On traversera alors le pont-frontière avec le levé du jour sur le Rio plata, seuls au monde. Chouette. A Aguas Blancas, côté argentin, on reprend un bus pour Salta. On y passera une journée entre les marchés classiques (pour une provision de feuilles de coca) et l'artisanal.
Café en terrasse (c'est l'hiver mais il fait beau) and co. Le lendemain, on embarque pour nos 20h de bus jusqu'a Buenos Aires mais là changement de style, le seul bus dispo, est un bus de luxe avec siège de sa race.On est à Bunos Aires depuis vendredi donc, prochain chapitre de ce Pinguin Viajero. Ce soir on va dans un lieu occupé pour une soirée projo-concerts
contre la venue de Bush en octobre.

15 Août

On prend l'avion dans quelques heures, le temps de dire au revoir à Buenos Aires en bouffant une grillade de sa race et en prenant le café dans un quartier sympa. 

So regresso à Buenos Aires depuis Salta. Même si la ville est moins viscérale que La Paz, elle est carrément attirante. Il suffit de s'éloigner du centre avec ses gros boulevards commercial. On s'est installé dans un quartier pas spécialement sympa, Congresso, mais pas cher. Par contre, vers le sud, San Telmo, un quartier très parisien, un mix entre le 20e et un Paris plus bobo, avec tous ses magasins d'antiquités, est très agréable à vivre. A la pointe sud c'est la Boca, le quartier prolo avec son équipe de foot dont pas mal de monde a le maillot. En dehors
de la rue mondialement connu avec les maisons peintes de toutes les couleurs où tu te fais démarcher toutes les 30s pour un restau, une initiation tango, une photo, le quartier ressemble pas mal à Brooklyn, j'ai donc bien accroché. Il donne sur des docks, en le longeant on est tombé sur une carcasse de bateau qui aurait pu débarquer Corto Maltese au début du siècle
précedent. On a pas mal traîné dans les différents quartiers. Il y a un nombre impressionnant de parcs immenses et agréables, ça nous change de Marseille. Les filles sont très belles, et les mecs pas mal non plus. Pas de dépaysement comme en Bolivie, on se sent rapidement chez soi. 

Y a énormément de tag militant, coco et anar. On a même fait une soirée dans une ancienne banque occupée par un collectif libertaire depuis la crise de 2001. Y avait même des autocollants No Pasaran. Quand on a essayé d'expliquer ce qu'était la CNT, facile ils connaissaient, historiquement, la CNT espagnole. Soirée de préparation à la venue de Bush en
Argentine, Mare de Plata, en octobre. Projos de films altermondialiste esthétiquement bien foutu mais discours un peu chiant (apologie des black blocks et de la décroissance). On a pas participé au débat, ils parlaient trop vite. Rien à voir avec les squats marseillais. Lieu bien aménagé, propre, avec ouverture vers le quartier (cours de capoeira, jour des enfants, etc...). Bon, ok la degaine des anars, habillés en noir avec barbe est un peu universelle. Un stand
anarcho-punk très proche de ceux d'Acratos, de la bière pas chere et PAS de chiens ni de pogo violent. Les groupes, un rock et un reggae, moyen bof, mais ambiance sympa. Ca nous a fait rentrer à 3h du mat et là on a halluciné. Des bus réguliers, pleins de gens dans les rues, pleins de lieux ouverts. Ca change du désert marseillais !
On a fait aussi une soirée à San Telmo. On a eu du bol, on a chopé un resto pas cher avec une
démonstration de tango assez virtuose. On s'est même incrusté dans une battucada qui sillonnait les rues. En géneral les percus me gonflent mais là un niveau de sa race.On va quitter Buenos Aires, dommage on s'y sentait bien. Regresso à Marseille. On y est mercredi dans l'aprem'.

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