Cuba 2007

Entrez un sous-titre ici

Juillet - Août 2007

Hiro de puta, cabron ! 

Je vous rassure le titre c'est pas pour vous insulter, vous éléments anti-sociaux de l'impérialisme, mais c'est pour célébrer le bonheur d'avoir rencontrer des cubains fan de la Mano Negra (le titre de ce mail vient d'une chanson d'eux pour celles est ceux qui ne connaissent pas) et de Manu Chao. Mes tee-shirts a leurs effigies m'ont valu un succès fou. Mais tout d'abord désolé pour l'absence de nouvelles (et d'accents) mais le bidulnet ici c'est la galère. C'est sûrement avec raison que le gouvernement castriste limite l'accès a l'internet (la liberte de la presse et d'information etant des idees petite-bourgeoises et contre-revolutionnaire) mais il n'y a pas plus de 2 acces par ville (sauf a la Havane ou il y en a 4 dont 2 hors-service) , lents, chers, et pris d'assaut par les touristes.Le cubains etant debrouillard, on a appris que certains ont reussi a tirer des fils & co pour se choper des acces a la casa, mais bien evidement ces mauvais citoyens, agents de la sedition (je ferais un bon commissaire politique moi je trouve) se cachent.Donc au final, y a des chances que ces carnets soient plus qu'irreguliers. .. Regresso dans l'hitsoire. On est parti donc mardi 10 a 16h de Marseille pour arriver a 4 h du mat devant la gare routiere de Bareclone, y pointer une heure en attendant l'ouverture, prendre l'avion pour Paris et changer pour la Havane. 24h pour monter a Paris et 36h pour aller a la Havane. Mais, absurdite du capitalisme, faire Mareille-barcelone- paris-la havane nous fait economiser 250 euros sur le billet plutot que de partir de Marseille voire de Paris... On debarque en soiree a la Havane, direction le centre-ville ou on a reserve une chambre. Sure le chemin, les prejuges sont souvent confirmes : panneau a la gloire de la Revolucion, de Fidel et du Che, population metissee, Ford des 50's flambantes, facades coloniales decrepies ou peintes de couleurs vives. Tiens, un truc dont je me doutais pas, il y a aussi moulons de Ladas datant du bon vieux temps de l'URSS (on en avait une aussi !).Bonne surprise, notre chambre d'hote pas chere se trouvent dans un quartier populaire assez vivant. Tout juste a cote du barrio chino dont l'entree est saluee par une porte-arc de triomphe chinois. C'est kitsh et ca me rapelle le roman de Padura, un cubain exile, lu avant de partir : Mort d'un Chinois a la Havane, qui se passe dans ce quartier. Plein de vie donc, pas mal de monde dans les rues. A priori le cache-misere du gouvernement fonctionne plutot bien : pas de mendiants, pas d'enfants qui harecelent les touristes, comme dans bon nombre de pays d'Amerique latine. Pas mal de maison datent de l'epoque coloniale et ont ete redistribuees a la population a la Revolucion. Les cubains ne paient pqs de loyer et vivent dans des maisons qui ont ete superbes. L'interieur est souvent decrepis et/ou reamenage, les facades sont souvent peintes de couleurs vives. Bon voila l'heure de forfait est deja ecoulee, difficile de tout raconter... J'essaierais de donner plus de nouvelles a venir. La on est depuis 3 jours a Vinales : paysages magnifiques, randos, cheval, baignade dans des rivieres souterraines, demain on va pour la premiere fois a la plage (forcement de reve) avant de partir pour la ville coloniale de Trindad. 

Demain nous quittons ce petit paradis de Vinales pour Trinidad, joyau de l'architecture coloniale et ville ou la musique traditionnelle est fort vivante. Regresso au début donc avec notre arrivée a la Havane. Comme je disais on a bien bloque dans notre quartier populaire, hyper vivant : plein de monde dans les rues, des boutiques sans souvenir mais loin d'être pleines. Tiens d'ailleurs, une ch'tite précision : a Cuba il y a deux monnaie en circulation, le pesos cubain = la moneda nacional et le pesos convertible, pour les touristes. Un convertible ou CUC (0,8 euros) vaut 24 pesos nacional. Un salaire normal c'est 10 CUC par mois. Une chambre d'hôte c'est environ 20 CUC / soir a la Havane. Z'avez bien lu. C'est pour cela qu'on retrouve des instituteurs qui font chauffeur de taxi. On a rencontre une cubaine, économiste de métier qui vivait en cousant des sacs pour touristes. C'est un peu la base pour comprendre pas mal de choses. Dont le fait que si on passe par les Cuc on peut payer des choses plus chères qu'en France (bouffe, bouteille d'eau, etc..) l'idéal étant de changer des CUC en monnaie nacionale pour acheter dans les marches pour cubains (fruits, eau, etc..) sachant que les cubains courent après les CUC pour pouvoir s'acheter des trucs qui ne sont pas vendus en moneda nacionale... Cuba es loco résumera Noël, un autochtone Manonegrophile...So notre quartier de la Habana centro change bien de celui de la Habana Vieja ou se concentre les principaux lieux architecturaux et donc les bars et restau pour touristes. Pour le premier soir vu qu'on est arrive tard, on va jusqu'au front de mer, le fameux Malecon et on va bouffer dans un snack du coin. Et bon on a été eut, on nous a fait payer en CUC alors que c'était en pesos nacional... Regresso a la casa pour une nuit de sommeil réparatrice vu le périple pour arriver a la Havane via Barcelone. On part le lendemain visiter la ville. Ah au fait, détail important, il fait une chaleur de sa race. Un soleil lourd qui te plombe. Vaut mieux en général se lever tôt pour faire une sieste. On commence évidement par le Museo de la Revolucion qui confirme qu'on a une vison ach'ment déformée de la réalité cubaine et des bienfaits du régime castriste. Bon, ok y a pas mal de propagande dedans mais on apprend quand mémé pas mal de trucs si on peut décoder. Battista demeure un hiro de puta quand mémé, faudrait pas le regretter ! So, en vrac, on visite l'immeuble Baccardi, un super style Art Deco et une super vue sur la Havane. Tiens au fait, Bacardi (marque de rhum) sont maintenant honni par les cubains car ils ont rejoint Miami, le rhum des cubains c'est principalement le Havana Club. Superbes bâtiments et façades coloniales dans la vieille ville, le musée du chocolat (slurp) et dans la foulée on va jusqu'à Copelia, tout un poème. Copelia c'est la marque de glace favorite des cubains, un immeuble style stalino-bahausien ou des hordes de cubains font la queue aux plusieurs entrées définies selon les goûts disponibles... Assez hallucinant. Nous on a du tester au kiosque pour touristes, l,intérieur c'est que pour les cubains.Mais la Havane c'est comme partout c'est avant tout la vie dans la rue, bien évidement les bagnoles 50's vraiment bloquantes, tous ces vieux et vieilles le cigares a la bouche, les lada-taxis jaune et noire, les façades, ce jeune black rencontre dans la rue et qui, dans un français impeccable, me dira « Cuba c'est deux millions de personnes : un million de civil et un million de flics... » Et effectivement, il y a des CDR (Comité de Défense de la Révolution) dans tous les quartiers, plusieurs dans la mémé rue parfois.. Bon je vais vous laisser, l'heure s'est rapidement écoulée et ma carte a 6 CUC avec. Pas le temps de vous raconter les 4 jours apaisant passes dans ce petit paradis de Vinales entre randonnées, ballades a cheval, baignade dans des rivières souterraines et aujourd'hui plage. Mais aussi la rencontre avec Noel un Cubain qui a appris le francais sur des K7 car il devait y aller invite par des mais mais dont l'autorisation de sortie a ete refusee. Connaissant Marseille par procuration, fan de Chao et de la Mano Negra, c'est mon meileur ami depuis que je lui a donne mon tee-shirt.



Pleins d'autres photos ici : Album photos Cuba